Pass sanitaire, jauge a 75%, masques facultatifs mais possibles barnums a l’entree. Un chacun d’la nuit se prepare au grand reveil le 9 juillet, apres le feu vert de l’Etat et seize mois en apnee.

C’etait le 7 mars 2020. Dans une autre vie. Mes lights s’eteignaient une derniere fois au High Club, adresse emblematique une promenade des Anglais. De Nice a Biarritz, de Saint-Tropez a Paris, un chacun d’la nuit plongeait au sein d’ un profond sommeil. Pandemie oblige.

Seize mois plus tard, les projecteurs vont se rallumer, les decibels resonner, les regards s’enflammer. Enfin. Notre 21 juin, premier jour de l’ete et fete d’la musique, le gouvernement a donne le feu vert a J’ai reouverture des boites de nuit. Ce va i?tre le 9 juillet. Sous conditions. Mais avec, enfin, la permission de bouger d’une longue lethargie.

Enfin le bout du tunnel

“Aujourd’hui, on voit enfin les portes s’entrouvrir.” Jerome Calatraba, l’un des quatre associes du High Club, nous ouvre nos siennes hier matin. Avec une satisfaction amere. Cette reouverture, son equipe l’a “preparee toutes les semaines de un an”. Chaque espoir a ete decu. Jusqu’a votre 21 juin liberateur. Alors, le 9 juillet, le club compte frapper fort.

“On reste l’ensemble de tres soulages”, confient Ben et Kris. Ces associes pilotent L’Omega, une nouvelle boite nicoise de dimension plus peu peuplee, “LGBT hetero-friendly”. Eux aussi enregistrent deja des reservations. “Aujourd’hui, les clubs ne sont pas prets a rouvrir. Pour nous, si votre n’est nullement le 9, votre va etre le 15. On veut rouvrir dans des conditions optimales.”

Un effort De surcroit

“Et je remets le le. ” OK, mais comment? Il faudra d’abord un grand coup de menage. Relancer la machine. Reparer les degats un moment, a l’image de votre machine a glacons qui a rendu l’ame au High Club. “Lorsque l’on ne fait pas tourner, ca s’abime. Comme une voiture”, constate Jerome Calatraba.

Recruter, ensuite. Ce patron a prevenu ses employes qu’ils devront etre vaccines, ou testes chaque semaine. “Quelques vont peut-etre refuser. Forcement, on reste oblige de recruter.” a l’Omega aussi, il va falloir embaucher “pour nettoyer les surfaces plus intensivement, gerer les files d’attente. ” Objectif: “Que les gens ne se regroupent pas trop”.

Le pass Afin de sortir de l’impasse

“aucun baskets.” ca, c’etait avant. Desormais, le refrain a l’entree pourrait i?tre plutot: “Votre QR code, SVP.” En attendant le decret ministeriel, les professionnels d’une nuit le savent deja: il faudra en passer avec le pass sanitaire. Ou un test PCR de moins de 48 heures. Ou, peut-etre, un test antigenique realise dans un barnum a l’entree. “Aux frais de qui?”, s’interroge Jerome Calatraba. Il precise: “Vu votre que nous vivons, s’il va falloir en passer via la, on le fera.”

Le pass? “Une maniere intelligente d’inciter les jeunes a aller se faire vacciner “, estime Rudy Maman. Mais le patron du Village, a Juan-les-Pins, redoute une mesure trop contraignante, “sachant que peu de “gamins” sont deja vaccines et qu’il va falloir pres de deux mois Afin de l’etre. ». a l’Omega, Ben et Chris paraissent confiants. Ils tablent concernant la prise de temperature et sur votre pass Afin de bouger de l’impasse. “Tout le monde veut reprendre la vie d’avant. ca ne doit pas poser probleme.”

Soirees demasquees

Une certitude: la jauge est limitee a 75%. Correctement plus acceptable que les 50% redoutes par Ben & Kris: “La, ca redevient economiquement viable.” Les discotheques le rappellent: elles paraissent dotees de systemes de filtration de l’air. L’integralite des BAM et RAM (bars et restaurants a ambiance musicale) ne peuvent en penser autant. “Une concurrence deloyale”, s’indigne Jerome Calatraba, delegue du syndicat SNDLL (1). Cela reclame que ces lieux soient “soumis a toutes les memes conditions”.

Et les masques? Recommandes, mais jamais obligatoires. Surtout via le dancefloor. Un argument Sans compter que pour le “soulagement de toute la profession, ainsi, meme du public. Tout votre qu’on requi?te, c’est de travailler librement a l’interieur. Chez nous, la distanciation sociale, ca ne marche jamais. “, explique Dj Mozart, directeur artistique du Bisous Bisous a Cannes.

Manque tous sortis d’affaire

Les boites de nuit revoient enfin le jour. Mais la pi?te sanitaire en laisse nombre KO. D’autant qu’elle s’ajoute a une pi?te existentielle. “le souci des boites de nuit, ca fait des annees qu’on en parle, rappelle Alain Bernard, eternel patron du Cavo aux Issambres. Ici, j’habite le seul a avoir tenu. On reste a 1 tournant. Les gens sortent moins. On a l’impression qu’on ne veut plus de nous. “

Premiers fermes, derniers rouverts. Mes clubs paraissent amers envers leur ministere. “Ce qui nous a le plus agaces, c’est de se sentir desavoues, grincent Ben et Chris. Aujourd’hui, on nous redonne l’envie de retrouver notre attractivite, ainsi, notre metier qu’on kiffe.” C’est parti, donc, Afin de un nouveau tour de piste.

(1) Syndicat national des discotheques et lieux de loisirs.